1: Comprendre ce à quoi nous sommes confrontés

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Ces comportements son très addictifs. Citons le Rav Avraham J. Twerski lors d’un discours récent :

"Vous n'avez pas idée combien de personnes sont victimes de la pornographie sur Internet ! Nous n'aurions pas cru que des gens de ce niveau peuvent en arriver là ! Nous espérons qu'une personne craignant le Ciel ne peut pas céder à cela, mais il se peut parfaitement que quand une personne surfe sur internet, elle tombe involontairement sur une scène de pornographie, sans l'avoir cherché, mais cela est arrivé… Le surfeur a 3/10 de seconde pour réagir, mais si cela lui prend 4/10 de seconde, il peut déjà être tombé dans la dépendance de ce genre de sites. Oui, c'est grave à ce point ! C'est l'une des formes d'addictions les plus virulentes. Jour après jour, je reçois des lettres et des appels téléphoniques de personnes qui me demandent : "Que puis-je faire pour me protéger de cela ?""

Si nous constatons que nous continuons de tomber dans des comportements incorrects qui vont contre notre conscience et meilleur jugement, et que nous avons essayé de nombreuses fois de nous arrêter dans le passé, mais finissons toujours par tomber de nouveau, alors nous sommes sans doute aux prises d’une dépendance. Comme le Rav Avraham J. Twerski dit:

La distinction fondamentale entre l’homme et les animaux n’est pas que l’homme est plus intelligent, mais que les animaux sont des créatures qui n’ont pas le choix dans leur comportement. Ils sont obligés de faire ce que leur corps demande. Ils ne peuvent pas choisir ce qu’ils devraient faire. L’homme a la capacité d’autocontrôle, de choisir son comportement, même en dépit de ce que le physique demande instamment. Si une personne perd sa capacité de choisir et est dominée par les demandes pressantes de son corps sans pouvoir les contrôler, elle est en effet dépendante.

Nous avons peut-être essayé de faire Techouva de nombreuses fois dans le passé, mais le modèle standard de Techouva (Azivat Hah’et, H’arata, et Kabbala Al Haba) ne fonctionne pas toujours très bien pour nous. La dépendance est un type de maladie, et nos sages avaient compris la nature de l’addiction, comme la Guemara (Avoda Zara 17a) dit par rapport à l’histoire de « Ben Dourdaya », qui avait été avec toutes les prostituées du monde, « Kevan Dehava Adik Bea’aveira Touvah, ki’minout dami– Puisqu’il avait été enraciné profondément dans les fautes, il était semblable à l’hérétique». Le Rav Twerski souligne que le mot « Adik» est très similaire au mot anglais ‘addict’ qui signifie ‘dépendant’. En outre, Rav Assi dit : « Le Yetser Hara est comparable au début à un brin d’une toile d’araignée, et à la fin, à une corde qui sert à attacher le bétail ». Nos sages ont reconnu que dès qu’une personne répète une faute particulière un certain nombre de fois, cela devient pour lui comme quelque chose de permis. D’autant plus que dans ce domaine les Sages ont dit : “Le plus on le nourrit, le plus on l’affame”. Par conséquent, les techniques standards de Techouva ne sont généralement pas suffisantes dans notre cas aujourd’hui. Une fois que ces comportements ont évolué vers des niveaux de dépendance, le pouvoir de la volonté est rarement efficace pour y faire face, et ce n’est plus une simple question de « Yetser Hara ». La dépendance est une maladie spirituelle et psychologique. Il est important de comprendre que nous n’avons pas simplement un Yetser Hara “plus fort que la normale”, et nous ne sommes pas juste des gens qui n’avons pas assez de volonté et qui ne peuvent pas se contrôler. Le Sefer Hah’inouh’ à propos de la Mitsva 387 "Ne vous égarez pas après votre cœur et après vos yeux”, compare la convoitise à l’alcoolisme, décrivant comment le plus on l’alimente, le plus elle en demande, et le plus il est difficile de s’en libérer. La nature de la dépendance est analogue à quelqu’un debout sur la voie ferrée, observant le train arriver à toute allure sur lui, sans pouvoir pourtant sortir de la voie. Et comme le Rav Twerski l’écrit dans son livre « Addictive Thinking » : Nous mettons nos mains au feu, nous nous brûlons, et pourtant nous nous sentons obligés de le faire de nouveau.

Comment ces comportements conduisent à la dépendance? Il s'agit des neurosciences. Tout comme pour tout plaisir, le plaisir sensoriel est stimulé dans le cerveau. Que ce soit la cocaïne, l’alcool, ou le plaisir qu’on pourrait obtenir de scènes incorrectes vues pendant un film, le niveau de sérotonine augmente et les voies du plaisir dopaminergiques sont activées dans la norme « addiction ». A vrai dire, il a été démontré dans une étude, que ces comportements menaient à une dépendance PLUS puissante que la plupart des drogues. Cela ne surprend pas trop. C’est une stimulation d’un plaisir intense, encore plus qu’une drogue dure. Et lors de l’exposition répétée à certains types de stimulation, on a tendance à rechercher une stimulation encore plus intense et perverse, conduisant à ce cercle vicieux autodestructeur, qui est typique à la dépendance. Ce qui était suffisant hier pour atteindre l’euphorie, ne suffit plus aujourd’hui pour atteindre le même effet.

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